L’adoption c’est long, très long.
Souvent c’est à l’issue d’un parcours PMA qui a été long, bien trop long.
Les années se sont écoulées et vous vous retrouvez dans les dédales de l’adoption.
Vous connaissez la route, mais vous savez qu’elle est sinueuse et tortueuse et vous savez même pas combien de temps vous mettrez pour arriver à votre destination, et si même vous y arriverez.
Les gens vous disent que vous êtes courageuse.
Mais non, vous êtes pas courageuse, vous avez pas le choix.
Dans la vie il faut avancer , que ce soit sur une route ou bien une autre.
Alors une fois que vous avez pris cette route y’aura pleins d’obstacle qui se mettront sur votre route.
C’est pas pour rien qu’on surnomme cela « le parcours du combattant ».
L’apparentement obtenu le stress ne diminue pas.
Il faut faire avec la lenteur relative de la procédure.
Il faut imaginer l’enfant grandir loin de vous tout en continuant à lui faire une place dans votre cœur.
Il faut faire une croix sur votre rêve de poussette, de biberons, et de body tout neufs.
Il faut se dire que la procédure peut ne pas aboutir (vice de procédure, rétractation des proches, décès de l’enfant, etc) tout en continuant à garder une place pour l’enfant dans votre cœur.
Il faut faire avec cette éventualité et avec celle de devoir tout recommencer si ça échoue et de devoir obtenir un nouvel apparentement en réussissant à faire une place dans votre cœur et en ayant pas trop le cœur brisé par ce 1er échec.
Il faut réussir à vivre la procédure sereinement en mettant un peu la pression aux personnes en charge du dossier sans leur mettre non plus trop la pression.
Il faut réussir à aimer cette enfant, être prêt à l’accueillir au sein de son foyer a 400% sans pour autant sur-investir cette procédure longue et hasardeuse.
Et c’est loin d’être simple de se préparer à accueillir cet enfant car plus on s’investit plus on prends le risque d’un échec.
Mais vivre c’est aussi prendre des risques et notamment celui d’échouer.