Voilà pourquoi je n’ai pas fermé ce blog. Je savais que j’aurais besoin d’y retourner. De re-vider mon sac.
2012 sera l’année de mes 30 ans.
Beaucoup d’entre vous trouvent que c’est jeune.
Certes.
Mes collègues proches de la retraite envient ma jeunesse.
Les PMettes ayant passé les 37-38 ans, doivent trouver que je suis jeune.
C’est pas faux.
Pourtant je me sens comme un dinosaure de la PMA.
J’ai arrêté la pilule à 25 ans tout de même.
Ma gynéco me donnait toutes les chances de réussir vu mon âge.
A ma FIV2 le biolo n’a pas voulu m’implanter le 3ème embryon car vu mon âge il y avait trop de risques de grossesse multiple.
Ah ! Ah ! Ah Qu’est ce qu’on se marre !
Le malheureux 3ème embryon n’a d’ailleurs même pas eu la chance de finir au congélo….
Donc voilà j’ai de plus en plus l’impression de devenir une Dino-PMette. Rare sont les copines avec lesquelles je discute avec depuis plusieurs années et qui n’ont pas eu leur petit bout (ou ne sont pas enceinte).
J’ai le très désagréable sentiment de rester définitivement et inexorablement sur la touche avec une petit poignée d’entre vous (elles se reconnaitront malheureusement et savent que je penses bien à elle).
Sentiment accentué par la venue de bébé 2 également chez les PMettes.
(Sans vouloir vous vexer les filles, c’est pas mon but)
Par la vague de bébé de plus en plus forte chez mes connaissances fertiles.
Faire un bébé ça semble si simple pour beaucoup d’entre nous.
Et l’adoption , qui me donnait beaucoup d’espoirs.
Et aujourd’hui je ne sais plus où j’en suis, je ne sais plus où nous en sommes et je ne sais plus quoi en penser.
Rien n’est jamais gagné.
A tel point que de plus en plus je me demande s’il ne faut pas que je me protège un peu. A force d’y penser j’en fait une obsession, qui va finir par la folie.
Alors que de plus en plus j’ai le sentiment que ça va échouer et qu’une fois de plus je me prendrais une grande claque dans ma gueule.
Avec le bol que j’ai, je le voit gros comme le nez au milieu de la figure.
Vaut mieux se préparer au pire ça fait moins mal. Partir défaitiste ça a souvent été ma dévise plus jeune pour ne pas souffrir, comme ça si les choses marchent on est 2 fois plus heureux et si ça échoue ben ça fait moins mal. Je crois que je devrait revétir corps et âme ma vieille devise
Et je crois même qu’il faudrait que je me résolve à une vie sans enfant.
On dit que l’espoir fait vivre. Et c’est vrai c’est toujours l’anticipation de moments heureux qui m’a permis d’avancer.
Mais actuellement y’a rien, ou quasiment rien dans ma ligne de mire qui me donne de l’espoir.
Même pas de projets de voyage prévu.
Bref et les gens qui m’énervent en plus de ça.
J’arrive même plus à féliciter les nouveaux parents sur tête de bouk. Et le pire c’est que je culpabilise de ma réaction. C’est moche la jalousie. Je suis moche
Et j’ose même plus faire ma chieuse à la maison de peur que monsieur m’envoie chier en me disant que je le saoule et qu’il va aller faire un enfant ailleurs parce qu’il a pas demandé à subir tout ça.
Du coup comme envie de tout envoyer valser.
Comme la grosse et grave impression que je me transforme en vieille infertile aigrie.
En bon vieux dinosaure, bien agressif , bien méchant et dépourvu d’humanité.